Un vague d’extrême droite déferle en Europe

De l’Amérique en Europe, l’extrême droite gagne de plus en plus de terrain. Récemment, les militants de cette idéologie politique se sont mobilisés en Allemagne.

La manifestation s’est déroulée dans la région de Saxe. Elle dénonçait la politique migratoire du gouvernement, jugée trop bénéfique pour les réfugiés.

En Autriche, la question migratoire se trouve au centre du débat politique. Un nouveau dispositif est en cours afin de revoir les conditions de vie des demandeurs d’asile. À cela s’ajoute la montée du populisme dans les autres pays de l’Union européenne.

La violence xénophobe divise l’Allemagne

xénophobie en Allemagne

En se basant sur les événements qui se sont déroulés en Allemagne, on ne peut négliger la question migratoire. En effet, les partisans de l’extrême droite trouvent écho dans la haine des étrangers, notamment des migrants et des réfugiés. C’est le meurtre d’un allemand de 35 ans, par un syrien et un irakien qui a mis le feu aux poudres. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore révélées précisément, car l’enquête est encore en cours.

Mais à la suite de l’homicide, les militants de l’extrême droite allemande se sont rassemblés à Saxe. En ligne de mire se trouve le parti eurosceptique et anti-islam « Alternative pour l’Allemagne ou AFD », qui notons-le avait brigué 94 sièges au Bundestag, soit 12,6 % des suffrages lors de la dernière élection législative. Comme, il s’agit d’un mouvement nationaliste, il exalte tout particulièrement le sentiment national. Certains n’hésitent même pas à brandir des pancartes et des drapeaux en signe de leur mécontentement. En général, ces militants souhaitent que l’État assure avant tout la sécurité des Allemands contre les arrivées des étrangers.

Au début, la manifestation s’est déroulée de manière pacifique, mais au fur et à mesure qu’elle a continué, elle s’est vite transformée en heurt. Les adeptes de la droite radicale ont attaqué les étrangers à coup de pierre. Certains migrants ont même été blessés. Cela pour dire que l’événement est rapidement devenu une véritable chasse aux migrants. En réponse à cette vague de violences, la Chancelière Angela Merkel rappelle à l’ordre en annonçant que de tels comportements sont contraires à l’État de droit prôné par l’Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le parti de l’extrême droite suédois : en marche vers la victoire

parti droite suédois

À une semaine de l’élection législative qui va se dérouler le 9 septembre, l’extrême droite suédoise reste favorite dans les sondages. Selon les estimations, il pourrait remporter 20 % des suffrages, ce qui lui permet de briguer la seconde ou la troisième place derrière les sociaux-démocrates.

À noter que le code de popularité de ces derniers est en baisse depuis quelques années. D’après les chiffres, le parti social-démocrate pourrait seulement obtenir que 24 % à 25 % des voix.

La montée de l’extrême droite s’explique par des raisons migratoires. Comme dans les pays européens, les réfugiés et les demandeurs d’asile se trouvent toujours au centre des discordes politiques. Si au début, l’afflux des migrants était bénéfique pour l’économie suédoise, la situation s’est envenimée après quelques années. À force d’accueillir des demandeurs d’asile dont le nombre a atteint les 350 000 personnes entre 2013 à 2018, les Suédois ont fini par craquer.

L’accueil de ces migrants suscite une vive polémique dans le pays. Cela est dû au service public, qui n’arrive plus à répondre aux besoins grandissants des usagers. Les équipements sanitaires deviennent de plus en plus vétustes, sans parler de l’insécurité qui mine les différentes régions du pays. Et même si la Suède est reconnue comme étant un État providence, le système d’aide peut se limiter, surtout si le parti d’extrême droite arrive au pouvoir.

L’opposition entre progressistes et populistes se dessine en Europe

La gestion des flux migratoires ne fait pas l’unanimité en Europe. Au contraire, elle est en train de créer un clivage entre les pays. D’un côté, on retrouve les nationalistes, dirigés par le Premier ministre hongrois Victor Orban et le Premier ministre italien Matteo Salvini. De l’autre côté se trouve le Président français, Emmanuel Macron, connu pour sa politique progressiste. Cette opposition plus ou moins officielle entre ces États dessine déjà l’avenir de l’élection européenne, qui va se dérouler en mai 2019. Mais en attendant, espérons que la situation va changer.

Néanmoins, il faut savoir que le mouvement d’extrême droite en Europe a plusieurs visages, car il diffère d’un pays à l’autre. Si l’on s’en tient à l’exemple hongrois, on est tenté d’affirmer qu’il véhicule une idéologie identique, basée sur le repli de soi. C’est la raison pour laquelle, il refuse l’entrée des migrants dans son territoire.

Par contre, le mouvement d’extrême droite italien n’a pas de position idéologique précise, parce qu’il se prévaut de toutes les tendances. Mais, en général, les droites européennes ont certains points en commun. Déjà, elles se sont rassemblées autour de la question migratoire et contre le terrorisme.

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