Les chauves-souris auraient du mal à éviter les surfaces verticales lisses
12 septembre 2017 ☆ News ☆ Pas de commentaire
Les chauves-souris continuent de fasciner les chercheurs. Étant les seuls mammifères à savoir voler, elles ont fait l’objet d’une étude récemment publiée dans la revue « Science ». On y explique que contrairement aux oiseaux, ses créatures volent très lentement, car elles voient mal. Ce qui ne les empêche pas de pouvoir se déplacement aisément dans l’obscurité.
Cependant d’après la conclusion d’une étude menée par des biologistes de l’institut Max Planck à Pöcking en Allemagne, ces petits animaux auraient un talon d’Achille. Leur complexe système d’écholocation souffre en effet d’une faiblesse majeure : les surfaces verticales et lisses. On vous explique.
Les surfaces lisses faussent les repères des chauves-souris
Dans leur habitat naturel, les chauves-souris s’appuient sur leur radar pour se repérer dans l’espace. Elles utilisent un repère nommé « sonar » qui se caractérise par une onde sonore qu’elles envoient pour se situer dans l’espace grâce à l’écho.
Or d’après les auteurs de l’étude, Stefan Greif et Sandor Zsebok, les surfaces verticales lisses des « miroirs acoustiques » et des « pièges sensoriels » trompent leur visibilité. Il s’avère que l’onde sonore est renvoyée dans une autre direction. Ce qui laisse croire aux petits mammifères volants que la voie est libre ce qui n’est pas forcément le cas.
Des expériences pour prouver la théorie
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé un tunnel rectangulaire étroit et obscur dans lequel ils ont installé une plaque en métal verticale et horizontale. Ils ont ensuite lâché 21 chauves-souris dans ce tunnel : 19 d’entre elles ont percuté la plaque verticale au moins une fois. Cela s’explique tout simplement par le fait qu’elles ne sont pas habituées à des surfaces lisses et verticales dans leur environnement.
En revanche, elles ont l’habitude de survoler des surfaces lisses horizontales comme des étangs, des galeries de mines, des grottes et des avens. À noter qu’au cours de l’expérience, la vitesse a été réduite dans le but de les protéger.
« Une vitesse souvent plus élevée dans un environnement naturel peut conduire à des blessures graves, comme des ailes ou des mâchoires brisées », souligne M. Greif. Cela expliquerait la présence des chauves-souris blessées ou mortes à proximité des façades en verre ou en acier après avoir heurté ces surfaces.
Ce genre de situation illustre bien l’impact néfaste du développement des activités humaines sur la faune sauvage. Il faut savoir que les chauves-souris jouent un rôle très important dans le bon développement de l’écosystème. Ils contribuent notamment à empêcher la prolifération des insectes qui ravagent les récoltes.
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