Fin imminente de la crise du lait

Alors que le conflit entre les producteurs de lait et Lactalis commençait à prendre de l’ampleur, les deux parties ont vite trouvé une issue au problème. Rappelons que le groupe Lactalis est le numéro mondial des produits laitiers. De leur côté, les éleveurs n’ont pas caché leur soulagement après avoir évité le pire. Et oui, les négociations ont fini par porter leur fruit.

Lactalis a trouvé un accord avec les producteurs

La crise du lait a envahi tout le pays en faisant des producteurs, les principales victimes. Dans le cadre d’un accord avec Lactalis, ce dernier a accepté de reprendre le débat, ce qui a permis de trouver un terrain d’entente. Il se porte particulièrement sur le prix d’achat du lait. Au terme des discussions, il a été convenu qu’une tonne serait payée à 290 euros jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, le prix moyen en 2016 est de 275 euros. Un prix qui positionne le groupe au niveau de ses concurrents Bongrain, Sodiaal ou encore Danone.

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Lactalis est une entreprise familiale dirigée par Emmanuel Besnier qui se trouve à la treizième place dans le classement des fortunes françaises. Cette firme représente un poids lourd dans l’économie de la filière du lait en France, vu qu’il achète à lui seul, 20% des 25 milliards de litres issus des 63 000 élevages laitiers français, mais à un prix plus bas que toutes les autres laiteries. En août, Lactalis se procurait du lait auprès des paysans à 257 euros les 1000 litres, contre 290 euros maintenant. Une victoire symbolique pour les éleveurs bien que cet accord ne soit pas en mesure de reconstituer un marché mondial durablement en déprime.

La valorisation du lait est avérée dans l’Hexagone

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Au début, le géant laitier était réticent à l’idée de payer plus cher la tonne de lait en France que dans les autres pays qu’il opère. En outre, la baisse des cours mondiaux n’est pas effective dans l’Hexagone du fait que les prix locaux restent globalement plus élevés qu’ailleurs. En se référant à l’écart de prix avec les gros producteurs avoisinants que sont l’Allemagne, l’Irlande, ou encore le Pays-Bas, on se rend compte que le lait est davantage valorisé en France. Une raison qui s’explique par le fait que le lait se décline en produits à haute valeur ajoutée au pays. Il n’est donc pas étonnant si les paysans réclament un prix plus élevé aux producteurs.

La Nouvelle-Zélande sort de la crise

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Premier à l’échelle mondiale dans la filière laitière, la Nouvelle-Zélande a vu ses cours chuté à 200 euros la tonne. Il est à noter qu’elle exporte 95% de sa production. Néanmoins, la crise du lait touche à sa fin en Nouvelle-Zélande après deux saisons marquées par une offre trop abondante. De fait, la filière redémarre petit à petit pour le petit pays de 4,4 millions d’habitants. Afin de maintenir cette stratégie « low cost », il mise sur ses points forts de toujours, à savoir, ses vastes pâturages, son relief propice aux larges troupeaux et bien sûr, son légendaire climat austral favorable à la pousse d’herbe grasse. Ses laitages à bas coût font sa renommée à travers le monde depuis l’an 2000.

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